Cotation d’une injection sous cutanée

L’injection sous-cutanée aussi appelée injection hypodermique consiste à administrer un produit dans l’hypoderme. Généralement, ce type d’injection se pratique dans la cuisse, le bras ou la ceinture abdominale. Cette méthode est utilisée pour vacciner, injecter de l’insuline, administrer un médicament mal toléré par voie orale ou un traitement pour soigner ou prévenir les phlébites.

La procédure d’une injection sous-cutanée

1. Avant de pratiquer une injection sous-cutanée, rappelons qu’il est indispensable de se laver rigoureusement les mains puis d’aseptiser la zone où s’effectue l’injection avec une compresse imbibée d’alcool.
2. Il est recommandé de sortir du réfrigérateur le produit à injecter ou la seringue prête à l’emploi une demi-heure avant, pour mettre le liquide à température. L’aiguille est choisie en fonction de la corpulence du patient.
3. Une fois la zone identifiée et nettoyée pour piquer, il est nécessaire d’attendre quelques secondes qu’elle sèche avant de réaliser l’injection. En tenant la seringue comme un crayon, un pli est formé entre les doigts et l’aiguille insérée à 45° pour les patients minces ou de corpulence normale et à 90° pour les personnes de forte corpulence.
4. Le produit est injecté lentement pour éviter toute douleur. Après avoir retiré l’aiguille, il convient de masser la zone. Pour les injections d’insuline, l’aiguille est maintenue dix secondes dans l’hypoderme en fin de piqûre.

Cotation et réglementation

La cotation de l’injection sous-cutanée est réglementée par la NGAP. Elle est cotée AMI 1 (ou AMX dans le cadre de la dépendance). Une IFD (indemnisation de frais de déplacement) peut s’ajouter à votre facturation si l’injection est réalisée au domicile du patient ainsi qu’une MAU (Majoration Acte Unique) quand il s’agit d’un acte isolé.

Les injections intramusculaires consistent à administrer sous pression, directement dans le muscle, une solution médicamenteuse. Les produits injectés peuvent être, notamment, des vaccins, des antibiotiques et des neuroleptiques. Elles sont prescrites quand le médicament n’est pas ou mal toléré par voie orale. Elles permettent une diffusion rapide.

La procédure d’une injection intramusculaire

1. Avant de pratiquer une injection intramusculaire, il faut commencer par localiser le muscle dans lequel la pratiquer. Généralement, les muscles deltoïdes et le muscle dorsofessier constituent les zones privilégiées pour une injection intramusculaire.
2. L’aiguille est choisie en fonction de la zone d’injection, de la masse graisseuse et de la corpulence du patient. Sa longueur doit permettre d’atteindre le muscle tout en conservant 1 cm de l’aiguille à l’air libre. Une aiguille de bonne longueur minimise le risque d’hématome, de douleurs et d’abcès.
3. La dose injectée n’excède généralement pas 2 ml chez les enfants et 4 ou 5 ml chez l’adulte en fonction du muscle choisi.
4. Une fois les vérifications d’usage et l’asepsie de la zone effectuées, l’injection intramusculaire est pratiquée de façon classique ou en « Z » ou « Z-Track ». L’injection classique consiste à tendre la peau entre le pouce et l’index avant de piquer l’aiguille à 90° en laissant 1 cm à l’air libre. L’injection en Z consiste à étirer la peau sur le côté pour ne pas aligner le trajet intramusculaire de l’aiguille avec le trajet sous-cutané. Cette pratique réduit le risque de douleur et les réactions locales consécutifs à l’injection. Après avoir retiré l’aiguille, on applique une compresse ou un pansement. Il ne faut surtout pas masser la zone.

Cotation et Réglementation

La cotation d’injection intramusculaire est AMI 1 ou AMX 1. La cotation AMX1 s’applique dans le cadre de la dépendance et du bilan de santé infirmier (BSI). Cet acte courant pour l’infirmier libéral peut se cumuler avec la majoration pour acte unique (MAU) et l’indemnisation de frais de déplacement (IFD).

En plus de l’injection sous-cutanée et de l’injection intramusculaire, l’IDEL est amené à réaliser d’autres types d’injections, toutes encadrées par la NGAP. Parmi celles-ci, les plus courantes sont :

• les injections intraveineuses simples, par cathéter ou site implanté.
• Les injections de sérum selon la méthode de Besredka
• L’injection d’allergènes dans le cadre d’une désensibilisation
• L’injection d’analgésiques

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